3. Charis de manu faciebat. Signalé plus haut. La même marque se retrouve à Nîmes, sur un conduit qu’Artaud a observé à la bibliothèque de cette ville.
4. I(ul)IVS PAVL(us) LVG(duni) FAC(iebat).
Le même tuyau porte sur l’autre face :
L(ucius) TERTINIVS F(aciebat).
Trouvé à Lyon.
5. C(aius) SEC(undus) MARN(us) V(iennensis).
Trouvé à Vienne.
6. SENECIO TEMATVS.
Le second mot peut signifier Tematus ou Et Matuso.
7. ET SENTER V • F •
La fin seule peut s’expliquer clairement : Viennae faciebat.
8. TAT(ius) POP(ilius) V(iennae) F(aciebat).
9. TVIR • FORTVNATVS.
L’autre face porte FORTVNAT(us) V • F • (Viennae Faciebat).
10. (Vale) RIANVS SEVERIN(us) F F (faber faciebat).
On voit que les tubes trouvés à Lyon sont, sur ce petit nombre, en minorité; d’autre part, que tous les noms inscrits, apparemment, sont des noms de plombiers. On ne peut en inférer pourtant avec certitude que l’usage de mettre le nom du concessionnaire ne fût jamais pratiqué à Lyon et à Vienne. Ces tuyaux pourraient ne pas appartenir, en effet, à des conduites particulières, mais au réseau public, en relation avec les fontaines, bains, ou autres opera publica, selon le terme de Frontin. Il faut donc attendre, pour se prononcer, que les fouilles futures aient donné une nouvelle récolte.
Il en est de même pour l’usage, fréquent à Rome, d’inscrire aussi le nom du fonctionnaire chargé de la canalisation, qui dans la capitale était le procurator aquarum, sous les ordres du curator. Ce nom était précédé de la formule abrégée SVBGVRA, SVCCVRA, CVRAGEN (curam agente). De même aussi pour la légende qui indiquait que la concession venait d’un don gratuit de l’empereur : ex liberalilate, ex indulgenlia[1].
- ↑ En fait, toutes les concessions étaient regardées comme octroyées par l’empereur : (Cf. Frontin, 103, 105, 110 et suiv.) et Digeste (xliii, 20, i, 42, l, 5, i). Mais, dans certains cas, il en accordait gratuitement.