aucun des siphons interposés sur le parcours de ces diverses conduites le diamètre et le nombre des tuyaux. Comme indices sommaires nous avons, à l’aqueduc de La Brévenne, la largeur du pont-siphon de Grange-Blanche, 8m,75, et celle du rampant de son réservoir de fuite 6m,30. Si nous comparons ces dimensions aux largeurs correspondantes du siphon de Beaunant, dont la longueur est à peu près la même, trouvant à ce dernier 7m,35 et 5m,35, nous pourrions en conclure pour La Brévenne à un ou deux tuyaux de plus; en supposant, comme il est vraisemblable, les diamètres sensiblement les mêmes, ce nombre maximum de douze tuyaux donnerait, comparé aux dix tuyaux de Beaunant, un surplus de débit d’un sixième, ce qui nous conduirait à 28.000 mètres cubes par 24 heures au lieu de 24.000.
Ce calcul serait confirmé par l’examen de la section et des pentes moyennes dans les fractions du parcours où ne se trouvent pas de chutes, par exemple dans la première, de l’origine à la Valsonnière, où la pente est de 0,0013 à 0,0015, c’est-à-dire un peu supérieure à la pente moyenne de l’aqueduc du Gier, mais avec une largeur sensiblement la même (Voir les profils en long, PL. IV et V, à la fin du volume).
À l’aqueduc de Craponne, les données pour une évaluation du débit sont encore plus vagues, la pente moyenne ne pouvant être évaluée. C’est aussi d’après ce qui reste du siphon qu’on peut essayer de se guider. Le rampant du réservoir des tourillons devait avoir, suivant l’usage, sensiblement la largeur intérieure de ce réservoir lui-même. Celle-ci était égale à la largeur extérieure 4m,25, diminuée de la double épaisseur des parois. En supposant que cette double épaisseur fût de 1 mètre, nous aurions 3m,25 pour la largeur du rampant, ce qui équivaut aux 3/5 environ de celle du rampant de Beaunant. Si nous admettons une proportionnalité approximative entre le débit, le nombre des tuyaux et ces largeurs, l’aqueduc de Craponne aurait fourni de 13 à 15.000 mètres cubes par 24 heures.
L’aqueduc du Mont-d’Or n’ayant plus aucun vestige de siphon, c’est sur sa pente et sa section qu’il faut essayer de se fonder. Partant de la cote 350, à la fontaine de Toux, pour arriver à Ecully à la cote 270, il s’abaisse donc de 80 mètres pour un parcours de 22 kilomètres, ce qui fait une moyenne de 4 mètres