dans les constructions. « C’était pour eux une matière d’agrégation, rien de plus ; jamais ils ne songèrent à l’utiliser pour transmettre ou régulariser les pressions entre les pierres. En l’adoptant dans leurs constructions concrètes, ils ne lui assignaient qu’une seule fonction, celle d’une sorte de gangue plastique, propre à réunir les cailloux en une agglomération artificielle[1].»
Les deux procédés de blocage intérieur. — Il est donc intéressant de savoir avec exactitude, non seulement la manière de constituer le noyau de pierres brutes et de mortier, mais encore la façon dont s’élevaient les parements et se liait tout l’ensemble.
M. Choisy[2] a distingué très clairement deux procédés : l’un par compression, quand le blocage devait être enfermé entre des parements en forte pierre de taille, ou bien dans le cas de fondations entre les parois à pic d’une tranchée creusée dans la roche, cette tranchée formant elle-même le moule résistant voulu. Sur une couche de mortier d’au moins 10 à 15 centimètres on répandait à la pelle un amas de cailloux d’une épaisseur à peu près égale à la première, et on le soumettait, à un battage qui l’enfonçait dans le bain de mortier, de façon à faire pénétrer celui-ci dans tous les interstices. On renouvelait la pose de ces couches alternées et l’opération de battage, jusqu’à ce que la hauteur de l’agglomération eût atteint le niveau d’une assise du parement; alors, on étendait sur sa surface de la poussière provenant de la taille des pierres ; par un énergique pilonnage, on comprimait fortement toute la masse en égalisant la surface, et l’on commençait une nouvelle série de tassements jusqu’à la hauteur de l’assise suivante, après avoir élevé celle-ci. Dans le cas des fondations au rocher, on opérait de même, sauf les phases marquées par la distinction des assises, que le rocher remplaçait[3].
L’autre procédé, sans compression, beaucoup plus répandu, parce qu’il s’appliquait aux cas, bien plus fréquents, des parements