d’après des spécimens authentiqués existant précisément au musée de Lyon)[1].
De chaque côté de cette jointure, on faisait une rigole en terre a a, et on coulait du plomb pour faire la jonction h (Fig. 75.). On voit souvent un petit bourrelet intérieur de plomb, le métal ayant un peu coulé à travers la fissure c.
Pour les tuyaux plus soignés, on trouvait le moyen de redresser les deux lèvres et d’appliquer l’une contre l’autre leurs deux faces internes. Dans l’interstice on coulait, soit un alliage, d’étain, soit simplement du plomb, ce qui formait une petite laine de soudure (fig. 36). Belgrand fournit au sujet de ces soudures romaines d’intéressants renseignements résultant d’une expérience qu’il a faite lui-même[3].
« Tout le monde sait que la soudure, formée de deux parties de plomb et d’une partie d’étain, entre en fusion à une température plus basse que le plomb, de sorte que, avec un fer médiocrement
chaud, on l’étend sur les deux lèvres de plomb à réunir : elle y adhère fortement et les relie ; c’est ce qu’on appelle un nœud de soudure, et lorsque ce nœud est bien fait, il est aussi solide que le reste du tuyau ; mais sous ce nœud, la séparation des deux lames ou des bouts de tuyaux existe toujours, et il doit en être
- ↑ Selon toute probabilité, ce ne sont pas des tuyaux de siphons, mais des conduites en plomb quelconques. Belgrand (ouvr. cité, p. 69) et M. Curt-Merkel (Die Ingenieurtechnik im Alterthum, p. 551), donnent, d’après Rondelet, le dessin d’un fragment de tuyau à soudure tout à fait étrange, qui serait au musée de Lyon et proviendrait même d’un des siphons de nos aqueducs. Or, ce fragment n’existe pas au musée et l’on n’a jamais rien trouvé à l’emplacement de ces siphons, en fait de tuyaux.
- ↑ N.B. — Pour les dimensions marquées, lire 0,049, 0,080, au lieu de 0,49, 0,80, etc.
- ↑ Belgrand, Ibid., p. 71.