fossés au nord et à l’est (fig. 53). Les dimensions sont 4m,90 de longueur sur 1m,80 de largeur, avec huit orifices (fig. 54).
Ce n’est pas une vallée, à proprement parler, que l’aqueduc traversait par les tuyaux issus de ce réservoir, mais une simple ondulation de terrain, entre les deux hauteurs de Saint-Irénée et de Fourvière, à Saint-Just. Cet abaissement est de 32m,50 au-dessous du niveau des orifices. Le trajet des tuyaux entre les deux réservoirs de départ et d’arrivée, mesuré sur le sol, aurait une étendue de 570 mètres.
On ne saurait dire avec certitude si ces tuyaux étaient enfouis sur toute leur longueur, comme le pense M. Steyert[1], à la suite d’Artaud, ou s’ils passaient sur un pont au fond du vallonnement, suivant l’avis de Flacheron[2]. En tout cas, l’emplacement du réservoir de fuite se reconnaît à Saint-Just, au bord du chemin qui monte au cimetière de Loyasse, à un niveau inférieur de 1m,60 seulement à celui du réservoir de chasse. Flacheron, qui en a vu les substructions bien apparentes, signale une particularité : l’aqueduc ressortait de ce réservoir, non par la façade opposée à l’entrée des tuyaux, mais par la paroi latérale : « Ce changement, dit-il, fut opéré sans doute pour ne pas déranger la direction du chemin qui passait contre ce réservoir. »