de la colline de Chaponost sur la colline de Sainte-Foy, enfin le thalweg qui sépare la colline de Sainte-Foy de celle de Fourvière. Les points culminants de ces trois collines diffèrent peu de hauteur entre eux ; mais ce sont des points maxima assez élevés par rapport aux collines environnantes jusqu’à une assez grande distance. On ne pouvait donc arriver de la plaine de Taluyers (comprise entre Orliénas et Soucieu) que de deux manières, soit en commençant par faire des développements infinis dans les vallées du Furon, du Garon, de liseron et de leurs affluents, et en rejoignant Fourvière au moyen d’un immense pont-aqueduc dont les arches auraient dû avoir 50 mètres de hauteur, soit en traversant les trois vallées au moyen de siphons. Le premier moyen était certainement inadmissible, et le second fut certainement adopté dès l’origine des travaux. »
Le plateau de Soucieu, qui a plus de quatre kilomètres de long dans la direction que suit l’aqueduc, présente une petite déclivité continue qui aurait fait commencer le siphon beaucoup plus tôt si l’on n’avait préféré avec raison prolonger la conduite libre, d’abord sur un massif plein, ensuite sur des arcades basses jusqu’au bord de la pente abrupte de la vallée du Garon. La première de ces deux travées s’allonge dans la région qui sépare les deux routes de Soucieu à Orliénas et de Soucieu à Briguais et n’a guère que cent ou cent cinquante mètres de long. Une petite arche très basse s’ouvre vers le milieu de ce massif, dont l’épaisseur est de 2m,40 d’une face à l’autre. Peu après la route de Brignais et juste en face du village de Soucieu, qui se trouve de l’autre côté de la vallée du Furon (affluent de droite du Garon), commencent les arcades, dont les naissances sont d’abord au ras du sol, puis peu à peu s’élèvent. Elles étaient au nombre, non pas de 71, comme le dit Flacheron, mais de 79, et sur un parcours non pas de 485 mètres, mais de 548 mètres en tout. Les huit premières et les neuf dernières subsistent encore. Mais on voit en outre la partie inférieure d’un grand nombre des piles qui soutenaient les autres ; beaucoup de fragments gisent aussi à terre. Nulle part la voûte ne subsiste, mais presque partout où les arcades sont conservées la cuvette existe encore, jusqu’à un niveau supérieur à celui de l’enduit de ciment. La largeur du canal est de 0m,56.