Page:Germain - Œuvres philosophiques, 1896.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sant subsister quant aux phénomènes de la vie et des sociétés ; l’école nouvelle, mieux informée, ajoute : Des lois aussi régissent le monde animé, et, poursuivant les hypothèses non vérifiables jusqu’en leur dernier refuge, elle les élimine à son tour des questions que le créateur de la Méthode n’avait pas osé aborder. Il est facile de marquer les progrès de ce mouvement extensif du savoir par le nom des hommes qui les ont assurés. Tous ces hommes, qu’ils confirment les résultats anciens ou révèlent des vérités inconnues, appartiennent ou peuvent être considérés comme appartenant au dix-huitième siècle. Clairaut, Euler, d’Alembert, Bernouilli, Lagrange, Laplace, illustrent la dernière période des découvertes célestes : voilà la mécanique des mondes définitivement établie ; Cavendish, Priestley, Lavoisier, Berthollet, déterminent la composition du milieu planétaire : l’écorce de la terre, l’air et l’eau qui l’entourent, deviennent l’objet d’une prévision particulière et indépendante ; B. de Jussieu et Linné, Buffon, Vicq-d’Azyr et Haller, Cabanis, Bichat et Gall, Gœthe, Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier, s’attachent aux hiérarchies végétales, aux classifications des êtres, aux rapports du