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senter votre Mémoire et j’en ai indiqué l’objet. Après la lecture, on a nommé MM. Laplace, Prony et Poisson, commissaires. J’insisterai autant qu’il sera nécessaire pour qu’il fasse le rapport que vous désirez. Si M. Poisson a le dessein de faire quelque opposition au résultat de vos recherches, il ne pourra s’empêcher de céder à l’autorité de l’expérience que personne ne sait mieux consulter que vous. Autant que j’ai pu prendre connaissance de la discussion dont vous vous êtes occupée, il m’a paru que vous mettez dans tout son jour l’influence de l’hypothèse théorique dont il a voulu déduire l’équation du 4e ordre que vous avez trouvée ».
Ce Mémoire fut publié, à l’instigation de Fourier et de Legendre, en 1824. Cependant Sophie Germain étudiait, revoyait et corrigeait sans cesse. En 1826, elle met en librairie un nouveau Mémoire : Remarques sur la nature, les bornes et l’étendue de la question des surfaces élastiques[1]. Les académiciens n’avaient pas encore fait leur rapport sur le premier Mémoire : ici, elle le commente, l’amende, le développe, produit de nouvelles confir-

  1. Paris, Imprimerie de Huzard-Courcier, 1826.