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politiques. Nousne pouvons reproduire ici plusieurs pages où le sentiment du prochain avenir de l’universelle positivité est exprimé avec beaucoup d’ampleur.

Enfin, en arrivant à la dernière partie de cette brillante démonstration, nous rencontrons un chef-d’œuvre sur l’art oratoire et l’art musical ; nous voudrions au moins retracer son brillant parallèle entre l’orateur et le compositeur, nous préférons réserver cette surprise au lecteur des œuvres philosophiques de Sophie Germain.

Au terme de cette analyse bien imparfaite, nous devons cependant résumer nos propres impressions. Si nous avons bien saisi la pensée de Sophie Germain, nous devons concevoir que l’homme, en vertu de sa constitution cérébrale, a pu interroger la nature après avoir démêlé les lois de sa propre organisation. Dans l’univers, comme en lui-même, il a pu reconnaître le vrai, le bon et le beau, à certains caractères d’ordre, de proportions, de simplicité, qui résultaient de sa manière de concevoir ; ce sentiment profond d’unité l’a guidé dans tous ses jugements, dans toutes ses conceptions ; si le poète imagine une action, si le savant cherche à découvrir les lois des phénomènes, c’est toujours par l’application des mêmes procédés à des créations en apparence différentes.

L’auteur dramatique met-il en jeu des personnages de caractères opposés, il les idéalisera chacun dans son type et conformément à sa manière de juger. Le