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les forces perturbatrices sont fonctions du temps, et que la régularité tend à s’établir dans tout système de quelque nature qu’il soit.

Si nous voulons maintenant jeter un coup d’œil sur les ressemblances qu’offrent entre eux ce qu’on nomme les ordres physique, moral et intellectuel, nous trouverons des analogies remarquables.

Sans le secours de ces analogies, le langage figuré n’aurait pu naître. Elles ont été senties dans tous les temps ; et peut-être même n’aurait-on rien d’essentiel à ajouter aux remarques de ce genre que l’examen des langues a suggérées. Contentons-nous de faire observer combien sont judicieuses ces applications du langage propre au langage figuré.

La force morale et la force intellectuelle se comportent, en effet, comme la force physique. Il y a de part et d’autre des compositions et des décompositions analogues. Ainsi nos diverses facultés concourent à un seul fait moral et intellectuel ; comme il arrive à des forces de diverses natures et de directions différentes de donner une résultante qui, dans sa valeur et dans sa sa direction, représente la véritable force motrice.