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seul a travers l’atlantique

brise à bord, l’eau reste longtemps sur le pont avant de s’écouler.

« Je dois amener la fortune carrée, opération difficile dans une mer démontée. Mon bateau est ballotté dans le creux des vagues. La fortune a été faite en toile trop lourde, et la manœuvre est si difficile que je décide de ne plus jamais utiliser cette voile. Fatigué par seize heures consécutives à la barre, je mets mon navire à la cape.

« 27 avril. — Tempête continue, vagues brisent à bord toute la nuit. Baromètre baisse encore. À 6 heures, je découvre que la ferrure du rouleau du gui est brisée. Je ne suis pas surpris, car cette ferrure a été faite plus petite que je ne l’avais demandée.

« 28 avril. — Quatre heures, reprends ma course ; vers midi le vent tombe ; répare une balancine cassée.