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pénible de me remettre à porter des souliers.

Je passai après mon arrivée par une grande période de dépression. Le succès me laissait complètement indifférent. J’avais vécu trop longtemps dans un monde d’idéal et de rêve et toutes les exigences de la vie quotidienne dans une grande ville me blessaient profondément. Je pensais sans cesse à mes jours heureux sur l’océan : à peine arrivé, je ne songeais plus qu’à repartir.

Et pourtant que de souvenirs charmants je conserve de mon séjour à New-York. Je ne trouve pas de mots pour dire ce que je dois au capitaine et Mme Snidow, une Française venue la première à bord, qui s’ingénièrent à me rendre le séjour de Fort Tottem le plus agréable possible.

Les yachtmen américains me trai-