en mer avait bien signalé mon arrivée ; mais on avait cru à une farce d’un bateau de pêche français égaré sur les bancs. Quelques-uns aussi me soupçonnèrent de me livrer à la contrebande de l’alcool. Moi qui n’avais pas parlé depuis trois mois, je dus répondre pendant toute une journée aux interminables questions des journalistes. Je dus aussi me prêter aux fantaisies des photographes, et il me fallut même, alors que je n’avais pas dormi depuis trois jours, monter plusieurs fois au haut du mât pour satisfaire aux exigences des opérateurs cinématographistes.
Je n’étais plus chez moi à bord, et mon domaine était constamment envahi par une foule de visiteurs. Je dus de nouveau me soumettre aux tyrannies de la vie civilisée. Entre autres choses, je me souviens qu’il me fut très