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saient le cotre pendant une heure ou deux pour le laisser ensuite immobile sur une mer d’huile.

La marée, très forte sur le banc, ramenait par moments le Firecrest en arrière pendant que je réparais mes voiles. La plupart du temps, j’étais en vue de quelques bateaux de pêche.

En me servant de la carte que le capitaine m’avait donnée et en sondant constamment, je passai au travers des bancs de sable de Nantucket. J’aperçus un jour un couple de petites baleines à peine plus grosses que le Firecrest ; j’en tirai une avec mon winchester, mais une baleine a fort peu de points vulnérables. Elles furent tellement effrayées qu’elles se sauvèrent à une vitesse d’au moins 20 nœuds.

Ce fut le matin du 10 septembre que je découvris l’Amérique et l’île de Nan-