Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/166

Cette page a été validée par deux contributeurs.

chemin ouest, mais je désirais faire le plus de route nord possible pour sortir du courant contraire du Gulf-Stream. Il y avait un fort vent d’ouest après l’orage et le ciel s’éclaircit, montrant des bandes d’un bleu éblouissant. Sous la voile de cape, le Firecrest se comportait très bien, jusqu’à ce que, tard dans l’après-midi, le vent diminuât ; je pus alors hisser la grand’voile.

Le lendemain matin 26, je trouvai deux poissons volants sur le pont et, pour la dernière fois, pus cuire un déjeuner de leur chair délicieuse. Le vent avait viré au nord-ouest ; je changeai de bord et dirigeai ma route ouest-sud-ouest. Je passai la journée à tout mettre en ordre et à réparer la grand’voile qui s’était de nouveau ouverte aux coutures. La nuit, ce fut le calme plat.

Le jour suivant, j’aperçus, pour la