Page:Gerbault Seul à travers l'Atlantique 1924.djvu/164

Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’étais fier de mon navire.

Dessiné et bâti pour la vitesse, il avait prouvé qu’il était un splendide navire de croisière.

Les marques de mon travail de matelot étaient sur les voiles et le gréement. Pourtant, tout était net et en bon ordre.

Incapable de faire beaucoup de chemin ouest contre les tempêtes et le Gulf-Stream, le Firecrest avait dévié au nord et maintenant il était à peu près dans la latitude de l’île de Nantucket, à 360 milles à l’est.

Je traversai le Gulf-Stream et m’approchai de la route suivie par les grands paquebots qui vont de New-York aux ports européens. Je m’attendais à voir leurs nuages de fumée et leurs innombrables lumières, s’ils me dépassaient pendant la nuit. Il commençait à faire