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les deux haubans pour les empêcher de glisser.

Descendant alors sur le pont, je roidis les haubans : le mât était sauvé.

Il fallait encore réparer le beaupré cassé. C’était un travail pour la scie et la hache. Avec ces outils, je fis une entaille dans la partie cassée du beaupré et fus capable de le fixer à sa place, mais ce beaupré de fortune était de trois mètres trop court.

La plus dure partie du travail n’était pas encore accomplie. Je devais faire une sous-barbe pour tenir l’extrémité du beaupré en coupant un morceau de la chaîne de l’ancre et en fixant une de ses extrémités à un anneau fixé à l’avant du navire, juste au-dessus de la flottaison.

Je devais pendre, la tête en bas, mes jambes autour du beaupré, et, comme