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trinquettes, car la réparation aurait absorbé tout le fil à voile qui me restait.

Des mers furieuses se brisaient à bord toute la nuit ; le lendemain matin tout était mouillé dans le poste d’équipage. À 4 heures du matin je trouvai Firecrest qui plongeait dans une forte mer et essayait de battre son chemin contre une tempête d’ouest.

Le baromètre baissait, indiquant que je n’étais pas encore au plus mauvais de l’orage ; dans la matinée, la tempête augmenta encore, et vers 11 heures sa force était extraordinaire ; en bas, tout était dans un désordre extrême. Il était très difficile de cuire le déjeuner ; j’essayai vainement de bouillir du riz quand une vague déferla à bord, et je reçus l’eau bouillante sur mes genoux. Montant sur le pont, je découvris que la vague avait emporté le pan-