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CHAPITRE IX

Une nuit à la barre.


eux mois auparavant j’avais quitté Gibraltar pour mon voyage de 4.600 milles, seul à travers l’Atlantique, par la longue route du sud. Pendant soixante jours je n’avais parlé à aucun être vivant. Les lecteurs de ce récit peuvent penser que cette période de solitude me sembla très dure à supporter : il n’en était rien. Le fait que je n’avais personne à qui parler ne me