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semblant vouloir écraser mon petit navire dans un affreux désastre.

Mais je pouvais rire en face d’eux, car je connaissais la robustesse de mon vaillant Firecrest. Qu’importe la tempête, si je peux avoir de l’eau… Des éclairs zigzaguaient parmi les amas de nuages et éclairaient par moments l’océan d’une lumière sinistre.

J’étais assis sur le pont, admirant le déploiement de ces forces naturelles. Aussi impressionnant que cela pût être pour un marin, je n’avais aucune crainte de ce qui allait venir. Après les longs jours torrides et sans vent, j’envisageais avec joie le changement qui se préparait.

Le grand rideau de nuages arrivait en roulant de l’occident, éteignant les étoiles les unes après les autres, comme pour cacher une tragédie qui allait se