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C’est la tonnelle où Delphine donnait ses rendez-vous. C’est là qu’autrefois Léon la contemplait durant les soirs d’été, c’est là que par les froides nuits d’hiver Rodolphe l’attendait ; c’est là enfin, que le mari inconsolé trouva le repos… Je reviens lentement par les petites allées déjà couvertes de feuilles mortes. Quelques ormeaux s’alignent jusqu’à la maison. Ils sont vieux ; de leur ombre, ils ont enveloppé les amants, ils ont protégé leurs tendresses. À côté, s’élève un buisson de lauriers épais comme une muraille, n’est-ce pas toujours le même ?