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imprudemment à ma curiosité avait par pudeur replié çà et là quelques pages.

En les ignorant, je ne pouvais guère comprendre les malheurs et les amours d’Emma Bovary ; cependant, je les ignorais avec délice, non point que je fusse guidée par le goût d’une vertu précoce, mais au contraire parce qu’il était plus difficile d’obéir que de désobéir. L’orgueil des enfants est infini et ils ont souvent un sens charmant de la dignité.

Je n’ouvris pas les pages défendues