ORMÈNE
Rentrons, son oeil me dit que je m'ôte d'ici.
Scène II
TIRIDATE
Il sort de sa tente.
Enfin je suis vainqueur, la gloire m'environne ;
Je brille de l'éclat d'une double couronne ;
Toute la Capadoce est soumise à mes lois ; [115]
Et je m'en vais monter au trône de ses rois.
Cette dernière place étant presque occupée,
Il faut prendre le sceptre acquis par mon épée ;
Et goûter les douceurs, et le souverain bien,
Que la victoire donne aux coeurs comme le mien. [120]
Notre rare valeur a passé comme un foudre ;
Les plus superbes tours, ne sont qu'un peu de poudre ;
Tout fléchit, tout se rend, et mes heureux projets
N'ont point eu d'ennemis, qui ne soient mes sujets.
Un beau-père insolent est dans la servitude, [125]