aurons à subir les plus effroyables tortures, celles que peuvent imaginer seuls des tortionnaires en délire. Je te dois cet avertissement et t’adjure de ne pas le prendre à la légère…
— Et tu t’exposes pourtant à ce péril ? posa Le Penven.
— Oui, j’y suis décidé.
— Et moi donc ! riposta Hervé. Tu en cours les risques sans y être forcé, et j’hésiterais, moi soldat ?
— Ma témérité est moins désintéressée que la tienne, observa Salbris. Ma tentative est peut-être une folie d’amoureux.
— La mienne sera une folie de patriote, voilà tout, conclut le capitaine, et tu me permettras d’ajouter aussi : un témoignage de mon amitié ! »
Les deux jeunes hommes tombèrent aux bras l’un de l’autre. Ils sortirent de cette étreinte fortifiés et prêts à la mort ou à la victoire.