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fantaisies littéraires

gantesque, volaient pêle-mêle comme en une course frénétique, s’ouvrant çà et là pour laisser tomber des torrents.

Pas un fiacre n’eut osé s’aventurer dans les sentiers caillouteux qui se gonflaient de l’eau débordante des ruisseaux.

J’usai de témérité, et j’entrepris à pied, une route de dix milles avant d’arriver à domicile.

Après quatre heures d’une marche horrible qui me faisait envier les douceurs du bagne, les premières lueurs des lanternes de mon village se dessinèrent dans la nuit, blafardes et incertaines.

J’accélérai autant qu’il me fut possible cette marche de forçat, que je