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deux rêves

Cette parole fut comme un coup de foudre. Je compris tout. Rosita avait donné sa main. L’on fêtait les fiançailles.

J’avais le vertige.

La tête me tournait.

Je partis la même nuit sans que jamais on ait su là-bas ce qu’il est advenu de moi.

Si j’existe, je le dois à Rosita qui m’a toujours dit de ne jamais abandonner l’idée religieuse.

Mais je n’ai jamais aimé depuis, et voilà trente ans que ces événements se sont déroulés.

Et je n’aime pas les beaux rêves !