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deux rêves

qui battait pour le mien, une pensée intime qui demandait à Dieu de me bénir, une aspiration sincère à côtoyer avec moi les rives tantôt fleuries, tantôt arides de l’existence. Cela me soutenait dans les moments de douloureuse amertume où j’allais tomber de lassitude, le cœur en larmes, le courage prêt à défaillir.

Elle m’aimait, et sa parole vibrante, qui débordait d’affection, m’enveloppait toujours d’un nouveau rayonnement.

Et la vie me revenait plus magnifique, plus ensoleillée que jamais.

Rosita était une brune radieuse. Il m’est impossible de décrire convenablement les excellences caractéristiques qui constituaient l’individualité de cette fleur.