Je me présente aujourd’hui devant mon pays avec quelques pâles bluettes écloses sous l’action bienfaisante d’un rayon de soleil, d’un souffle parfumé, d’un clair de lune, d’une étincelle d’amour tombée sur mon âme en des heures où la tristesse l’envahissait.
Ces fantaisies ont été publiées pour la plupart dans quelques journaux et revues, sous le pseudonyme de Frédéric Vatel. Après les avoir groupées en fascicule, je les soumettais à l’appréciation de l’Académie Royale du Canada. La section des Lettres Françaises qui avait à juger mes essais daignait leur accorder un sourire d’encouragement, et la narration intitulée : « Minuit moins Trois » méritait les honneurs d’une lecture publique en sa séance solennelle de 1884. Un accueil aussi bienveillant et partant