Page:Georges Lemay Petites fantaisies littéraires - 1884.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.

205
un drame dans le monde

entre elle et ceux qui naguère n’avaient pas assez de flatteries pour l’aveugler.

Les amitiés éphémères qui l’avaient entourée avant sa chute, s’évanouirent comme des fumées.

Nulle consolation ne lui arriva de cette société menteuse et égoïste dont les mirages l’avaient si fatalement éblouie.

Les hommes gardèrent pour d’autres leurs séductions.

À l’horreur du scandale les femmes ajoutèrent le venin de leurs calomnies.

Il n’y a rien là qui étonne. Le monde est ainsi fait. S’il arrive à une fortune de crouler, à une vertu de chanceler, à une gloire de se ternir, la société s’enivre d’une joie sauvage, et elle assiste à