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fantaisies littéraires

Les salons se fermèrent. On ne s’abordait plus qu’en chuchotant. Les rapports étaient devenus plus contraints. Une part de la responsabilité de tous ces crimes, semblait peser sur ce monde frivole qui n’avait pas jugé à propos de compter avec les inclinations d’un cœur aimant, et l’avait violemment arraché à son principe de vie pour l’étouffer dans les froides splendeurs d’un mariage de convenance.

Mais bientôt, ce malaise disparut. Un train de vie plus étourdissant ébranla de nouveau le grand monde, et le drame de l’avenue D… s’effaça des mémoires…

Comme il arrive presque toujours après de semblables catastrophes, l’épouse malheureuse qui venait d’être frappée si terriblement, vit une barrière infranchissable de mépris s’élever