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fantaisies littéraires

était déserte. Les réverbères alignés le long des trottoirs projetaient une pâle lueur.

Quelques piétons attardés fuyaient çà et là… puis un lugubre silence planait sur toute la ville comme à la veille d’un grand coup de tonnerre.

Mais… en plongeant le regard jusqu’à l’extrémité sud de la rue, on pouvait distinguer un groupe de trois hommes dont les silhouettes se dessinaient dans l’ombre.

Ils étaient là, immobiles, en faction, les yeux tournés tantôt vers la porte d’un jardin attenant à une résidence de l’avenue, tantôt vers la façade elle-même de cette maison.

Les trois hommes attendirent pendant une heure environ sans qu’il se passât rien d’étrange.