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fantaisies littéraires

décrépit, un jeune homme moins opulent, mais qui l’aimât mieux.

Elle croyait aux joies possibles des affections profondes ; elle pensait que deux cœurs pouvaient se rencontrer, battre à l’unisson et oublier ensemble les lassitudes de la vie ! Illusions, lui avait-on dit, qui tomberont une à une au premier souffle, comme à l’automne les feuilles des arbres…

Ses aspirations avaient donc été brutalement brisées ; et, il s’était fait une fois de plus, une de ces unions monstrueuses qui comptent tant de victimes dans les fastes de l’humanité. La jeune épouse apportait au foyer un cœur dont l’or ne comblerait jamais le vide…

Quelques mois se passèrent, calmes et froids, sans intimité, lourds et mono-