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folle

Berthe était méconnaissable… ses yeux étaient démesurément ouverts… sa bouche écumait… sa tête avait blanchi… Berthe, ma fille, ma bien-aimée Berthe était folle

J’aurais voulu tomber foudroyé. Dieu n’eut pas pitié de moi. Ma femme dans un accès de douleur me reprocha d’avoir tué sa fille…

Il me semblait que tout brûlait autour de moi. Ma raison s’en allait. J’eus une pensée pour Dieu, une supplication… et je fus sauvé, car j’allais me détruire infailliblement.

Ma femme revint à elle-même, et nous pûmes immédiatement porter à Berthe les secours qu’exigeait la situation…

Longtemps nous l’appelâmes tous deux des noms les plus caressants, mais