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fantaisies littéraires

La chambre de ma fille était près de la mienne. Je pouvais entendre aisément la respiration de Berthe et courir à son secours si quelque cauchemar l’oppressait.

Elle dormait paisiblement.

J’avais sommeil, et bientôt je me reposai des inquiétudes qui me hantaient depuis quelques moments.

Je ne sais combien de temps dura ce repos ; mais, tout à coup, un cri déchirant, parti de la chambre de ma fille vint me transpercer le cœur.

Je me levai à moitié fou, la mort dans l’âme, présageant la plus effroyable calamité…

Toutes ses couvertures était au pied de son lit, sur le plancher, dans un désordre complet.