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fantaisies littéraires

mes fantastiques rendues menaçantes par les effets de la nuit.

Sa jeune imagination avait elle été ébranlée par ces apparitions étranges… je l’ignorais, pour mon malheur… et une fois rendu au foyer, sans tenir aucun compte de la pâleur de Berthe dont j’aurais dû deviner la cause, je me mis à conter de ces histoires terribles de fantômes, de vampires, de revenants que la tradition populaire traîne à travers tous les siècles, et que les enfants écoutent avec tant de frayeur avide…

La bise soufflait au dehors.

Berthe n’osait plus regarder aux fenêtres tant l’épouvante la paralysait.

J’eus beau essayer de la rassurer ensuite en lui prouvant qu’elle ne devait pas ajouter foi à ces récits absurdes, à