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folle

Le même soleil il me semble illuminait les mêmes merveilles.

Il y avait des paysages féeriques partout, des aspects imprévus, des tableaux riants, que la lutte de l’ombre et de la lumière variait à chaque instant.

Au ciel, des clous d’or constellaient une voûte sans nuage.

En revenant à terre, des effluves rafraichissantes émanant de la nature assoupie, nous prédisposaient à une délicieuse langueur.

Peu à peu les ténèbres les plus épaisses nous avaient envahis.

Il était temps d’arriver à domicile. Un vent froid commençait à s’élever, et j’avais cru remarquer que Berthe se serrait plus près de moi, chaque fois que nous passions près de quelques for-