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fantaisies littéraires

tration établie, et les choses allèrent assez bien pendant quelques jours.

Le collège avait repris ses classes avec plus ou moins d’entrain.

Nos régents nous mettaient quelquefois au courant des événements du dehors ; mais le plus souvent le mystère de leur physionomie, leur refus de répondre à nos questions, nous jetait dans une grande perplexité.

Il y avait dans l’air comme un souffle de mauvais génie qui nous accablait.

Il devait se préparer quelque chose d’extraordinaire.

Un soir il y eut des prières publiques. Un prêtre priait à haute voix devant le saint sacrement exposé. Des sanglots s’échappaient de la foule agenouillée. En sortant des saints lieux, quelques