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ce que c’est qu’une mère

fièvre que l’espace, les pays parcourus, l’éloignement, les distractions auxquelles il se livrerait en pâture, auraient pitié de lui ! La blessure de son cœur était trop profonde ! Un dernier refuge lui était ouvert, le cloître ! Il y entra.

L’amour brutal, la cupidité, le lucre, le veau d’or, n’eussent pas inspiré cette abnégation.

Ces événements s’étaient succédés avec rapidité. Le pauvre foyer venait d’être rudement décimé.

L’action providentielle a quelquefois de ces manifestations qui sont épouvantables.

La blonde et belle enfant qui chaque soir accompagnait sa mère, avait gardé précieusement au fond de son âme, le souvenir embaumé des vertus de sa