Page:Georges Lemay Petites fantaisies littéraires - 1884.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.

143
ce que c’est qu’une mère

sances exquises pour ceux qui étaient dans son intimité.

Depuis l’événement terrible qui l’avait frappé, il était morne, sa pensée se perdait dans les plus sombres rêveries.

Il cherchait l’isolement pour exhaler plus librement la mélancolie de ses plaintes.

Ceux qui l’ont observé, ont vu souvent son œil se voiler.

Il buvait le calice jusqu’à la lie…

Un jour il fondit en larmes, et ces trois stances pleines de tristesse tombèrent de sa plume :


« J’y rêve bien souvent à mon bon cimetière,
J’y rêve aussi souvent à cette bonne bière,
Où blanchiront mes os.
J’aurai pour me pleurer les larmes d’une mère,
D’un enfant bien-aimé l’efficace prière,
Et l’éternel repos.