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ce que c’est qu’une mère

comme si un souffle sépulcral les eut flétries en passant sur elles.

Les petits chantres ailés qu’elle avait sauvés de la froidure au retour des neiges, n’avaient plus de voix.

Une étoile d’or brillait à l’horizon. Elle avait l’air de sourire à la jeune morte en illuminant sa figure. Sans doute, un ange avait dû se glisser par le plus pur rayon de cet astre, pour cueillir l’âme de Léontine et la rendre à son créateur…

Quelques jours après cette catastrophe, deux ombres se dessinaient sur les dalles d’une chapelle solitaire. La mère et la sœur étaient à genoux. Leurs prières montaient à Dieu ! Chaque jour les ramenait au sanctuaire, et dans le silence des saints lieux, on pouvait en-