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fantaisies littéraires

Elle mourut au crépuscule, comme les derniers feux du jour. Avec la nuit, le deuil était entré dans cette maison…

Il y a dans la nature une indicible tristesse lorsque la nuit l’enveloppe de ses grandes ombres. Il s’y passe comme un étouffement de tout ce qui est.

La mort a ses ténèbres et ses angoisses. Quand elle déploie ses sombres ailes quelque part, c’est la désolation qu’elle répand.

Tout ce qui était autour de Léontine, tout ce qui vivait avec elle, tout ce qui l’avait aimée semblait ne plus respirer.

Les cœurs abattus par la douleur ne battaient plus.

Les fleurs qu’elle avait tant aimées penchaient leurs tiges vers la terre,