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fantaisies littéraires

Rien n’empêche de graver sur l’écorce des arbres une date… un nom béni… tout un monde de souvenirs.

Sur de petites pierres, je burine une lettre… deux lettres… trois lettres… et je les lance à la mer, où elles disparaissent en ricochant.

Ne soyez pas surpris lecteur, si quelque vendredi, la pointe de votre couteau heurte un fragment de roche portant ces signes cabalistiques… Mais… je m’arrête… Me voici sur le chemin d’une confidence…

Je raffole des bains, surtout quand la mer est calme comme de l’huile. Je me précipite dans les flots avec une indicible ivresse ; j’y fais bravement le plongeon, et j’en sors tout ruisselant de perles humides et rafraichissantes.