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fantaisies littéraires

Il me fallut toute la quiétude d’un réveil normal pour me remettre.

La nuit emporta mes terreurs ; je me contentais d’appeler ça un cauchemar… un effet de mauvaise digestion…

Eh quoi ! rien d’étonnant à cela ! rêver d’une figure déjà vue et qui m’avait frappé.

Cependant la même vision se produisit les trois nuits subséquentes avec une persistance plus terrifiante encore.

La stupéfaction la plus complète se substitua à mon étonnement.

J’étais atterré.

Je n’osai faire part à personne de cet état de choses extraordinaire, de peur que l’on ne me plaisantât.

Je ne voulais être raillé, ni taxé de pusillanimité.