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'tA TOMATE ®3chr^plateau,parmileva-et-vientdes machinistes, Marbrerotcontemplaitméancoliquement sondolmande colonel, fourniParlemagasinduthéâtre,etdont luiaVaItétéimpossibled’attacherles jeuxdeni.ersboutons. Parti a vingtans pourla Comédiefrançaise, -oudevaitle conduireunorganebaptisépar iui-mêmeet par lui cul« le premiercreuxde Franceo), ~rbrerots’étaittrompéderoute,et, à traversdesflotsd’absintheet d’innombrablespartiesdemanille, il étaitarrivé, laqualitéde régisseur,sur cettepetite ~ènedeProvince,vouéeà la revue,et queladirectiondénommaitmodestement ~véridiquement « monpince-grues». pourpallierl’insuffisancedesappointementsqu’illuiversait, lepatronpermet- ~aurégisseur,de tempsà autre,de monter’2nlever de rideauunepetite pièceàtiradesdéclamatoires,oùlepremiercreuxdeFrancepouvaitse dérouil-SOIPeu. Etc’estainsiqu’ondonnait, ~soir-là,Pourle Drapeau,un acteen quinzeCentsvers,dontdouzecentcinquantePourle grandpremierrôle. Lapetite Rosemonde,que tout le %naPPelaitlapetiterosse,parabréru’ et parcequeçaluiallaitparfaiant )se faufilaentreun décoret un ~apéPosésurbout,et vintse camper avantle régisseur,en demandant : Jesuisbien ?»Ellejouait,PourleDra- ~lebrave petit jeunehommequi ~s’engagermalgrésa maman,etelle avaitPascrutrouveruncostumeplus sortià sonrôlequeceluidu« Chamondudiabolon, quiluiavaitvalutant succèsdansla dernièrerevue.Elle portaitdoncune culottebouffanteet levesteCourteen veloursmordoré, haittes soiemauve,unelarge ~tureroug.e,unvastecolblancdebaetune Petiteperruqueblondineet ~pine,friséeà l’Enfant-Jésus. LeJjISSeuresquissaunemouedubi-Irech Rosemondepensaitdéjà à êtref ?se, et, de trèsprès.avecces stesfrôleurset peloteursqu’elleavait toujourspourquémanderoupours’exr’elledit, trèsdoucement :«M’sieur ~dansles nouvellesscènesde h’ jevoudraisbienjouerla To-L’ 3utr»eeut unhaut-Ie-corps

«Mais,

onenfant,tu sais bien quetous les lessontdistribués.bienquetousles ft distribués.C’est JoseHequi laTomate.» Chaquefois queRosemondetravaillait méritersonsurnomde petiterosse, de,sirJt lesyeuxavecunair si cande, siingénu,qu’onmouraitd’envie ~flanquerdescalottes.Cefutdonc yeuxbaissés,la mine angélique, d’ellesusurrad’unevoixcalme :«Justement, c’estpourça.» Pourtoute réponse,lerégisseurtourna le dos,et damaversl’escalierdes loges :« EnscènepourleDrapeau !» Vêtuedesoienoire,lagrossePauline descenditlentement,aveclesalluressolennellementdouloureusesd’une mar- tyreentrantdans la fosseauxlions. Songezdonc : on lui faisaitjouer un rôledevieille,parcequ’iln’yavaitpas de duègnedansl’établissement !Et ce gredinderégisseurl’obligeaità sedessinerdesrides, sanssedemanderqueleffetcecrimedelèse-beautépourraitpro- duiresurlepetitvierxsi cossuqui,depuistroisjours, occupaitchaquesoirle quatrièmefauteuildu premierrang, pourelle,rienquepourelle,ellelesavait, ellelesentait.D’unevoixtragique, lagrossedondons’écria : «Voyez,monsieur, jevousaiobéi.» Et,penchantla tête,ellemontra,sur sa tempe,une patted’oietracéed’uncrayonsi énergique, qu’iln’étaitpas impossiblede la distinguerencore,à troismètresdedistance, enseservantd’uneexcellentelorgnette. Marbrerotfaillitjurer.Maisil étaittroptardpourchangerquoiquece fût,et il se contentade sonhabituel haussementd’épaules.« Enscène,répéta-t-il, en scène !» Sitôtqu’ileutle dostourné,Pauline, d’unehoupettecachéedanssonmouchoir. estompade sonmieuxl’odieuse patted’oie.Etlerégisseurgagnalefond, pourattendresonentrée,nonsansque Rosemonde,au passage,lui eût murmurédesonairangéliquementobstiné :

«Laissez-moijouerlaTomate,siouplaît, m’sieur !:> Lenezà unefentedudécor,Marbrerot, en attendantsa réplique,suivaitle jeudesdeuxfemmes,un plide dédain auxlèvres.LagrossePaulinejouaitun rôlede mèreauxpleurnichantesdéclamations. Maisellelejouaitpourle quatrièmefauteuilde la premièrerangée, pourluiseul.C’estpourluiqu’elledéclarait, avecuneœilladeassassine,que son cœur était brisé. Et c’està lui qu’elledemandait,avecsonsourirele plusengageant :« Resteavecmoi, ne nousquittonsjamais.» Heureusement,la répliquede Marbrerotarrivait. SurcesmotsdePauline : « Non,non,jeneveuxpas !», il semit à piétinerin crescendo,pour imiterun pasquiserapproche,fittroisenjambées .surla.scène,puis s’arrêta, fièrement campé,unpoingsurlahanche.Etilprit untemps,unlongtemps,pourpermettre au publicde l’admirertoutà son aise,maisdontRosemondeprofitapour lui soufflertranquillement :« DonnezmoilaTomate, m’sieurMarbrerot.» Lecoloneldébutaitparunetiradede centcinquantevers, avecdeuxeffets bienmarqués.Hélas !aucunne porta, car le petit jeunehommequivoulait s’engager,plantéderrièrele colonel,accompagnaitchaqueversdecemurmure obstiné : « Donnez-moila Tomate, m’sieur.Donnez-lamoi,siouplaît.» Allezdonc souleverl’enthousiasme desfoules,dansdes conditionspareilles ! Marbrerotfaillitse couperà deux reprises,ii sautatroisvers,ne sut pas graduerà songrélesgrondementsdu premiercreuxdeFrance.Aussi,pasun applaudissementn’éclata,etlepublicdes troisièmesgalerieslui-même,levraipublicpour ceux qui parlenttrès haut d’honneuret devertu,lepublicdesapacheset desfillesdejoie,ne donnapas le moindresigne d’emballement. C’estalorsqueseplaçaitla grande tiradedeMarbrerot,troiscentquarantehuitverssurledrapeautricolore. Il de- vaitdéclamercelaen serrantle brave petitjeunehommedanssesbras,contre soncœur.Seulement,lebravepetitjeunehommey mettaitdela mauvaisevolonté. Affalésur le dolmantropétroit, oppressanttantqu’ilpouvaitlepremier creuxde France,malgréles coupsde coudeetlescoupsdepied,il recommençait à murmurerimperturbablement

« LaTomate,m’sieurMarbrerot,donnez-moila Tomate,siouplait.» Alors,Marbrerotentrevitle désastre, lesmanquesdemémoire,lesbredouillement, lessarcasmesdelasalle,lerideau baissé, peut-être ! Résignéà tout, il grondaentredeuxphrases,derrière sa mainlevéeen un gesteimprovisé : «Prend-le,crévingtdieux,prend-le,ton salerôle !Maislaferme,n’est-cepas,la ferme ! » Dèscemoment,il n’eutplusdansles brasqu’unepetitepoupéesilencieuseet docile.Lepremiercreuxde Franceconquitunefoisdeplusl’âmedesapaches etlecœurdesfillesdejoie,etcefutdans un tumulted’applaudissementsque la grossePaulinecria au petitvieuxdu quatrièmefauteuil,l’indextenduversla porte,commepourchasserunlaquais : « Va,monfils,va servirlapatrie !» Ettandisquelecolonel,radieux,rasséréné, envoyaità pleinspoumonsles centquatre-vingt-deux versdeladernière tirade,lebravepetitjeunehommesejetait dansles brasde sa mamanet lui bafouillaitdanslecou :«J’ailaTomate, mavieille !..Je l’ai. et Josetten’a plus quedespannes !. Je t’avaisbiendit, qu’ellemele payerait ! » Georges ISTA. Noaspublieronsdemainun articlede LouisMARSOLLEAU LIRE ENQUATRIÈME PAGE LASEMAINE LITTERAIRE par C.dePAWLOWSKI Échos VOUSPOURREZ APPLAUDIR AUJOURD’HUI M.Leitnerdans« L’Honneuretl’Argent»à la Comédie-Française. Mademoiselle Zepellidanss Lakmé»à l’Opéra-Comique. -- MadameCrumbachdans« LesDanicheff» à l’Odéon. - M.Affredans(cLaFavorite , àlaCaîté-Lyrique. MadameSarahBernhardtdans«LaTosca»àson théâtre. M.Brasseurdans« LeRoi»auxVariétés. Mademoiselle LucieBrilledans«LaGlu»à la PorteSaint-Martin. M.ClaudeCarrydans«LeRefuge» auThéâtre Réjane. MadameMartheRégnierdans«L’AnedeBuri. dan» auGymnase. M.LouisCauthierdans«LaRetraite» auVaudeviilè. Mademoiselle JeanneDesclosdans«LeScandale » àla Renaissance. Mademoiselle LéontineMassartdans«MasterBob» auThéâtreAntoine. M.LeGallodans«MonsieurZéro» auPalais-Royal. Mademoiselle MadeleineLélydansaLeCreluchon» a l’Athénée. -M.Bullierdans.«L’impasse H auxBouffes.Parisiens. MadameBouchetaldans«LaJeunessedesMousquetaires »à l’Anibigu-Comique. M.MarcelSimondans«Etnivu,niconnu»à laComédie-Royale. MissEthel-Levey dansaParis-Singeries »àl’Olympia. M.Pougauddans«LaRevue» desFolies-Bergère, et MadameROSNI-DERYS dansa CHOSEPRO-MISE » auTHEATRE MICHEL. w>s<tJame8 Bréval,-Bartet,JeanneCramer,RoseCa. ron,,ClaireFriché,Chenal,Héglon,Simone,SuzanneDesprés, Lavallière,Mégard,AndréeMéry, Madeleine Dolley,nejouentpascesoirà Paris. L arentréedeMlleHélèneDutriëu. DansleprochainspectacleduThéâtre-Michel, nousauronsla bonnefortune d’applaudirdansEffetsd’optique,la nouvellepiècede M. RomainCoolus,Mlle HélèneDutrieu. On saitles nombreuxsuccèsde cette exquiseet spirituellecomédienneet sa rentréeseraparticulièrement bienaccueillie. BLOC-NOTES DE.LASEMAINE Mardi,auThéâtreMichel,premièrereprésentationd’Effetsd’optique, deM.RomainCoolus ; LePremierpas,deMM.MichelCarréetGeorgesMenier ; Nuitnapolitaine, de MM.Lucien MayraruueetWillyRedstone,etL’Amourchante. deMM.Darantièreet’Mazamey(répétitiongénéralelundi ) ; auTrianon-Lyrique, premièrereprésentation, deLachansondeFortunio,etreprisedeLaFilledurégiment. Mercredi,à l’opéra-russe(Châtelet),première représentation deLe Pavillond’Armide,de TcherpnineetLeprinceIgor,deBorodine(répétitiongénéralemardi ) ; —auxFolies-Dramatiques, premièrereprésentation d’Unefemmede feu,deMM.JeanSymsetHenriDeflins(répétitiongénéralemardi ) ; auThéâtreSaimb. Bernhardt,reprisedeFedora. Samedi,auxNouveautés,premièrereprésentationdeThéodoreetCie, deM.NanceyetArmont (répétitiongénéralevendredi). Naturalisationposthume. Il est l’un de nosviolonistesles plusprestigieuxet,malgrésonnomcatalan, il vitle jouren Touraine. Il embrassala professionde perruquier avantqued’êtreunbrillantvirtuose. Dernièrementil donnaitungrandconcert. Il déclaraà sesfamiliersqu’ily joueraitdu « Bithoven». Caril croitquele génialcompositeurestAnglais ! N’essayezpasde le détromper.Vous n’yarriverezpoint. AUBUREAUDELADIRECTION L’AUTEUR. —Cequilfaudraitpourcerôle, ceseraitunegrandeartiste,commeSarah ! LEDIRECTEUR. —Heu !Heu !Sarah !évidemment. talentmondial.mais tellement connue !. L’AUTEUR (quin’apasentendu).—OucommeRéjane. LEDIRECTEUR. —Réjane,sansdoute.talent énorme.etd’unnaturel.Mais.j L’AUTEUR. —OuencoreSimone.MmeSimone ! LEDIRECTEUR. —Simone.admirable.Une femmeadmirable.Seulement,elleaussi,très connue. L’AUTEUR. - Mais,moncherdirecteur,c’est lerêve,uneartisteconnue. LEDIRECTEUR. —Trop,monami,trop !Il fautdunouveau.Le publicréclamedunouveau.

(Entre.legarçondebureau.)LEGARÇON.—Monsieurle directeur,ilya

desdamesdansl’antichambrequiattendent. pourl’annonce ! LEDIRECTEUR. - C’estbon.Faitesentrer. (AL’AUTEUR). —J’aifaitpasserl’annonce suivante :«Ondemandeuneartistejeune, distinguée,bonne’éducation,impeccable soustousrapports.» L’AUTEUR (ébahi).—Non ! Sérieusement LEDIRECTEUR. —C’estcommeje vousle dis.(Entrentlesjeunespersonnes.) IRE.PERSONNE (toilettetapageuse,yeuxprovocants, allureConservatoire). -Monsieurledirecteur, j’aieuunpremierprixdecomédie,un premIerprixdedéclamation. (Ellerouleune œillade.) LEDIRECTEUR (froidement). —Inutile,mademoiselle. Et vous,mademoiselle ? 2ePERSONNE. —Jejouedepuisdeuxansen province.ABordeaux,à Marseille,à Lyon,j’ai. obtenubeaucoupdesuccès,je. LEDIRECTEUR (d’untonsec).—Ilsuffit,mademoiselle, tousmesregrets. 3EPERSONNE (torseadmirable,carnationsplendide, remarquablement brune),- Zézouisounc écuyère,signor.(Levantlecoudeà lahauteur delatête.) : Hopf Hop !Zousqu’àcegiorno,je n’aifaitquedu«cavallo !» LEDIRECTEUR (aimable,rectifiant).—Duche. val.Ah !Ah !ducheval.C’estàvoir,modemoiselle. Nousverrons.Jenedispas. 4EPERSONNE (physionomie timide,yeuxbaissés ).—Jesorsducouvent,monsieurledirecteur, jedésirefaireduthéâtre.(D’unevoix douce) : MamèreétaitMmed’Oterac. LEDIRECTEUR (intéressé).—D’Oterac.(Entrelesdents ) : Lafameusedemi-mondaine.- , voixhaute) : Evidemment, c’estunerecommùidation. le prendsbonnenote,mademoiselle. 5°PERSONNE (airsnob,supérieurement mon- dain.— Suruntondefièreassurance :Mm pèreestcolonel,etmamèreestnéedelaH.)’ ! tevolée.Jen’aipasdetalent.(Avecmocstie ) : Jesuisunejeunefilledumonde. LEDIRECTEUR (suffoquédejoie).—Vous êtes.Toutesmesfélicitations.Jevousengage, mademoiselle, je vousengage. (AL’AUTEUR). Monami,nouedépasserons latroiscentième. JEANLEKAIN. Nouveautésensationnelle ! Les Usines DeDion-Bouton,dontlesautomobiles sont universellementrenommées, viennentdelancersurlemarchéunebi. ;vdettedontlespremiersexemplairesont obtenuun magnifiquesuccès.Catalogue surdemandeauxUsinesDeDion-Bouton à Puteaux. c ’estunlieudélicieux,c’estunjardin exquis,la tiédeurmolledessoirs y estdunedouceurinfinie ;et, dansle crépusculequidescendbleuissant,s’élève uneharmonieauxaccordstendrementrue lodieux. Ceciest l’apanagede ce que Paris comptede select,parmile mondedes Artset desLettres,et l’onpeutvoirchaquesoirlesfigureslesplusconnues, en- trantousortantduRestaurantVolney,venirprendrelethéquel’onsertdanslejar- dindel’HôtelChatham. Lesdouxaccentssonttirésdesviolons queconduitle maestroHimbletarrivéà l’Hôtelde Paris,de Monte-Catlo. Le Masque de Verre. ART ET PATRIOTISME Sarah Bernhardt joueraPhèdre AuprofitduMonumentdenos gloirescoloniales Onsaitquesurl’initiativeduCerclephilanthropiquerépublicaindesAnciensMarsouins, un Comités’estformésouslehautpatronagedeM. EmileLoubet,et la présidenced’honneurdu Présidentdu, Conseil,et,desministresde la Guerre,de• la Marineet desColonies,pour éleverà ParisunmonumentàtouslesFrançais mortsauxcoloniesetdanslesexpéditionslointaines, pourlaFrance. Leprojetcertesn’apasbesoind’êtrevanté. Il.serecommande suffisamment parlui-même. Quandonseremémoretouteslesexpéditions menéesà biendepuis1870parnoscoloniaux ; quandonserappelleauprixdequelsefforts, dequelsadmirablesdévouements patriotiquesla Tunisie,le Tonkin,l’Annam,le Dahomey,le Soudan,leCongo,Madagascar,sontdevenus terresfrançaises,onnepeutqu’êtresurprisque jusqu’icinousn’ayonsencorerienfaitpourglorifieret immortaliserla mémoiredetousles hérosmortsauxchampsd’honneur. Aussinepeut-onqu’applaudirà l’oeuvrede réparationet dereconnaissance nationaleque vaaccomplirleCercledesAnciensMarsouins MmeSarahBERNHARDT présidéparM.V.Mugnier ;ils’agitd’unedette vraimentnationaleaupaiementdelaauelletous

.tUXBOUFFES-PARISIENS

L’Impasse ~en 4 actes et 5 tableaux de MM. Léon Xanrof k etFredAmy -q1titreaundoublesens,matérielet~topographiqueetsymbolique.Ilsi-etOrdquelapiècedeMM.Léon~etred Amya étéinspiréeparle ’1r-d’uncrimefameux,dontle lieu he—l’impasseRonsin,pour ~mmer11signified’autrepartqu’un ~fût-cele plusatroce,ne suppose nécessairementla malignitéou la ~nativeducriminel,maisplutôtsa ~ssedevantlestentationset lesdiffiql 1a yie,et qu’onpeutse trouver ~culéaucrime,commeà uneimpasse, ~l’avoirPrévu,sansl’avoirvoulu. Unmagistrat,le substitutAvrier,est ~dedéveloppersurcepointlesthéodeMM. Xanrofet FredAmy.Il n’y ~dit-il,*decriminelnéet M.Lombroso n’e criminel,dansla pluralité ~n’est pasun monstre ;c’est un unee lesautres,unhommecornvousetmoi. L’idéeducrimene traaslaconsciencehumainecomme Qechonsoudaineetfatale.Maisdans viede~chn~~

? hommepeutapparaîtrela 

~tionl, Solnous.v.cédons,nouscontRuy M-BULLIER ISainiej-ves] M.MariusBARLAY (Bordin) M.CALLET (Raffut)M.NORMAND (Avrier) MileDULUC i<>aby) MlleMarcellePRINCE iMmeFaubert) —C’estd’abordlemensonge.pufêlevol.enfinlecrime !Etc’estainsique l’onsetrouvedansuneImpasse ! (lntableato. duira,paruneinsensiblelogique,jusqu’à l’actecriminel.Unepremièredéfaillance, unepremièrecomplaisancedontnousn’auronspasperçula gravitésuffitpournous engagerdansl’engrenage.Carlaconsciencenerecouvrejamaissavirginitéperdue. Ainsiparlele substitutAvrier,selonqui l’honnêtetécommel’honneurressembleà l’îleescarpéequ’onnequittequ’unefois, et sansretour. Voyez,parexemple,la charmanteGaby Sainteyves,femmedu sculpteurSainteyves. Elleestjolie,elleestjeune,elleaime sonmaridequielleestaimée.Sansdoute luiplairait-ilqueletalentdesonmarilui rapportâtplusdecommandes,quesamaisonfût plusopulenteet plus animée, qu’ellepûtsecommanderplussouventde bellesrobes.Maiscesontlàdéfautsvéniels, donttoutesles femmesauraientà faire pénitence,et GabvSainteyves,somme toute,estrestéejusqu’àprésentunetrès honnêtefemme.Voiciquedesamisunpeu louches,les Faubert,s’entremettentpour lui faireagréerles hommagesd’unpersonnagericheet puissant,M.Gerbier, sous-secrétaired’EtatauxBeaux-Arts.Ils lapersuadentquelacarrièredeSainteyves, honneurs,commandeset décorations,dépenddumagnanimeGerbieret qu’encouronnantcetteflammeofficielle, elleagira enépouseaimanteetdévouée.GabySainteyvesse laisseconvaincre,malgréles exhortationsdu substitutAvrier.Ellene pensepastrèsmalagir,et pourtantlavoici engagéedansl’impasseelle a déjàun pieddansle crime.Cettepremièrefaiblesse laconduira,parunenchaînementinéluctablede circonstances,jusqu’auforfait M.ARNAUDY (farcisse) M.HASTI (baronCliamplot) MlleDULUC (Gabv) MlleAndréeMARLY (Phrvnette) - voyons,, jevousaidéjàditdeparierà latroisièmepersonne,lorsquevousvous adressezaubaron.(4*tableau) le plusatroce,jusqu’àl’assassinatde son mari. (Photo-Programme.) Et,eneffet,GabySainteyvesdeviendra la maîtressedeGerbier.Lagénérositéde sonamantl’accoutumeraauluxe.Samaisons’emplirad’amisattiréspar sonin- fluence.PuisunjourGerbiermourra,dans les circonstancesconnues,c’est-à-direau Plusbeaumomentd’unrendez-vousamoureux. Lesrumeursprovoquéesparla mort subitede Gerbierparviendrontjusqu’à Sainteyvesquiarracheraà Gabyl’aveu completde la vérité.Déchiréparla trahisondesafemme, outréd’avoirpupasser Pourunmaricomplaisant,Sainteyvesvoudrad’abordchasserGaby. Puisil se laisseravaincreparseslarmeset sondésespoir. Et pourSainteyvesaussi,cettepremièredéfaillancedela volonté,excusable a tantd’égards,estlecommencement d’une Irreparabledéchéance.Deuxanssepasserontainsi, pendantlesquelsGabyessaiera dé réparersafauteà forcededocilitéet demodestie.MaisSainteyvesresterasoupçonneux, jaloux,blessant,et Gaby,à son tour,serarepriseparlebesoinduplaisir et legoûtdu luxe.Elleaccueilleraalors unnouvelamant,lerichebaronChamplot, etSainteyvesconsentiraà tout,parcequ’il aimesa femmeet ne veutpasla perdre. Desannéespasserontencore,quiaggraverontladépravationdeGaby, l’avilissement deSainteyves.Et,finalement,afindepouvoirépouserChamplot, GabyferaassassmerSainteyvesparun chauffeurd’automobile, nomméPetit-Louis,follementamoureuxd’elle, et quituerapourunbaiser. Je neprétendsjoasdutoutQuela théoriedeMM. Xanrofet FredAmysoitinacceptable, bienqu’ily aitdel’excèsà soutenirquetouteslesfemmesquionttrompé Plioto-Programme) leurmarieussentétécapables,dansdes circonstancesdonnées,-deluifairetordre le cou.Etje nepensepasnonplusque l’évolutiondecaractèresqueje viensde retracersommairementdoiveêtre tenue pourinadmissible.Maisilestclairquepour laprésenterd’unefaçonsuffisammentplausibleetvraisemblable, il n’eutpas fallu moinsd’undrameen vingttableauxet quatrejournées.Fauted’avoirécritcette tétralogie,MM.XanrofetFredAmyse sontcondamnésà laisserdansleurdéveloppementdegraveslacunes, assezgrav. pourfrapperou mêmepourinquiéterle spectateur.A la findutroisièmeacte,pre exemple,dansla scènequisuitl’apparition du baronChamplot,nousvoyonsGaby. enquelquesinstants,passerdel’étatd’une épousefidèleet reoentanteauxallures d’unefemmeaffranchieetSainteyves.avec lamêmebrusquerie,se transporterdel’extrêmejalousieà l’absoluecomplaisance Celaestprompt,troppromptsansdoute. et de telsraccourcis,mêmeàla scène, sontgênants.Unenouvelletransformation, plusgraveencore,s’opèreentrele troisièmeet le quatrième-acte.Nousavions quittéunefemmecoquetteet impatiente deplaisir,maisbonneet encoreattachée à sonmari ;nousretrouvonsuneprostituéecyniqueet criminelle.Nousavions laisséunhommemalheureuxet faiblepar amour,maisintact-en somme ;on nous rendunesortedebrute,alourdieparl’alcool, dégradéepar le sentimentde son ignominie.Lesinterprètes,par leur aspectetparleurjeu, ont toutfaitpourrendrecechangementsensible. C’estauxauteursquilappartenaitdele justifier. feUeest la critiquela plusgraveque j’aiea opposerà la-piècedeMM.Xanrof iPhoto-Programme.) M.BULLIER iSaiiileyves) M.MORCAN (Louis) MlleDULUC c’esttoi2„A’.ttoi1..4*tepardonnaitfv !%bloRt.)