Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/86

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La Môme, ahurie, ne comprenant rien à ce qui lui arrive.

Quoi ?

Le Général.

Faites pas attention ! Un oncle, c’est pas un homme ! (À la bonne franquette, lui tendant la main.) Bonjour, ma nièce !

La Môme, ahurie, serrant machinalement la main qu’on lui présente.

Bon… bonjour, monsieur !

Le Général.

Je suis le général baron Petypon du Grêlé ! Vous ne me connaissez pas, parce qu’il y a neuf ans que je n’ai pas quitté l’Afrique !… Mais, mon neveu a dû vous parler de moi !

La Môme.

Votre neveu ?…

Le Général.

Oui !

La Môme, à part, pendant que le général, contournant le lit, va se placer contre le pied de celui-ci.

Comment, il me prend pour !…

Le Général.

Eh ! ben, voilà ! c’est moi ! (Considérant la Môme avec sympathie.) Cré coquin ! Je lui ferai mes compliments, à mon neveu, vous savez !… Je ne sais pas quels idiots m’avaient dit qu’il avait épousé une vieille toupie !… Des toupies comme ça, c’est dommage qu’on ne nous en fiche pas quelques escouades dans les régiments !