Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Petypon, avec humeur, tout en dégageant son nez d’un geste brusque de la tête.

Oui ! Oh ! mais je ne suis pas ici pour écouter vos appréciations !… Il s’agit de filer ! et un peu vite !

La Môme, sans se déconcerter et sur un ton un peu traînard, mais gentil.

Ah ! c’est pas pour dire ! t’étais plus amoureux hier soir !

Elle gagne légèrement à droite.
Petypon, sec.

Oui ! Eh bien ! je suis comme ça, le matin !… Allons, allons !… dépêchez-vous !

La Môme, revenant à lui et, gracieusement, sur le même ton que précédemment.

Oh ! tu peux me dire « tu ».

Petypon, de même.

Vous êtes bien bonne ! dépêchez-vous !

La Môme.

Mais dis-moi donc « tu » ; je te dis « tu »… T’as l’air d’être mon domestique !

Elle gagne la droite.
Petypon, avec rage.

Oh !… Eh bien ! dépêche-toi, là !… Cré nom d’un chien !

La Môme, s’asseyant sur le pouf, les jambes étendues l’une sur l’autre et le dos à table.

À la bonne heure !