Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Madame Petypon.

Moi, pendant ce temps-là, j’écris une lettre à cheval à ma couturière.

Petypon.

À ta ?…

Madame Petypon.

Mais oui, elle devait déjà me livrer cette robe hier ; alors, moi, ne voyant rien venir…

Petypon.

Hein ?

Mongicourt, à part.

Ah bien ça, c’est le bouquet !

Petypon, qui n’a qu’une idée, c’est de reprendre la robe.

Mais non !… Ce n’est pas possible !… D’abord, je te connais, tu n’aurais pas choisi une robe si claire… Allez ! donne ça ! donne ça !

Il a saisi la robe et fait mine de l’emporter.
Madame Petypon, défendant son bien.

Ah ! que tu es brutal ! Tu sais bien que je ne choisis jamais !… Je dis à ma couturière : « Faites-moi une robe ! » et elle me fait ce qu’elle veut ; je m’en rapporte à elle. C’est un peu clair, c’est vrai !…

Petypon.

Oui, oui ! (Saisissant la robe et essayant de l’arracher à sa femme.) On va la faire teindre !…

Madame Petypon, tirant de son côté et d’un coup sec faisant lâcher prise à Petypon.

Oh ! mais, voyons, à la fin !… C’est un peu clair,