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droite, côté cour. Chacun d’eux fait un bond en arrière en apercevant, couchée dans le lit, en simple chemise de jour, une jeune femme au minois éveillé, aux cheveux blonds et coupés court.

Petypon et Mongicourt.

Ah !

La Môme, se dressant sur son séant et sur un ton gamin.

Bonjour, les enfants !

Petypon, ahuri.

Qu’est-ce que c’est que celle-là ?

Mongicourt, tombant assis, en se tordant de rire, sur la chaise à droite et contre le chambranle de la baie.

Eh ! ben, mon vieux !… tu vas bien !

Petypon, les cheveux dressés et affolé, au pied du lit.

Hein ! Mais pas du tout !… Qu’est-ce que ça veut dire ?… (À la Môme.) Madame ! Qu’est-ce que ça signifie ?… D’où sortez-vous ?…

La Môme, d’une voix amusée.

Comment, d’où que je sors ? Eh bien ! tu le sais bien !

Petypon (1), indigné.

Mais je ne vous connais pas !… mais en voilà une idée !… Pourquoi êtes-vous dans mon lit ?

La Môme (2).

Comment, pourquoi que j’y suis ?… Non mais, t’en as une santé !… (À Mongicourt.) Dis donc, eh !… l’inconnu ! Il me demande pourquoi que j’y suis, dans son lit !