Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Petypon, à part.

Hein ?

Madame Petypon, sursautant, sans comprendre.

Ah ! mon Dieu, que me dites-vous là !

Mongicourt, d’une voix caverneuse.

Oui, madame !

Madame Petypon, affolée.

C’est grave ?

Mongicourt, avec importance, la rassurant du geste.

Je réponds de lui…

Madame Petypon, sur un ton profondément reconnaissant.

Ah ! merci !… (À Petypon, avec une affectueuse commisération.) Mon pauvre ami !… Alors, tu as de la « gueula lignea » !

Petypon, embarrassé.

Ben… je ne sais pas !… C’est Mongicourt qui…

Madame Petypon, vivement.

Oh ! mais, il faut te soigner. (À Mongicourt.) Qu’est-ce qu’on pourrait lui faire prendre ?… peut-être qu’un réconfortant ?… (Brusquement.) un peu d’alcool ?…

Ravie de cette inspiration, elle fait mine d’aller chercher de ce qu’elle propose.
Petypon, comme une vocifération.

Oh ! non !… (Avec écœurement.) Non, pas d’alcool !

Madame Petypon, redescendant, toujours no 3.

Mais alors, docteur, quel remède ?

Mongicourt, avec une importance jouée.

Mon Dieu, madame, en général, pour cette sorte d’indisposition, on préconise l’ammoniaque.