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Le Général.

Allez, rompez ! (Il sort de droite en appelant.) Ma nièce ! ma nièce !

Mongicourt, descendant à droite au-dessus de la table.

Ah ! non, par exemple, celle-là…

Gabrielle, descendant à gauche du fauteuil.

Ah ! c’est trop fort ! (À Petypon endormi.) Ah ! gredin, tu avais une maîtresse et tu la faisais passer pour ta femme !… Ah ! tu !… (À Mongicourt.) Non, mais regardez-le !… et il ose sourire !… Ah ! bien, attends un peu !…

Elle s’élance sur lui pour le souffleter.
Mongicourt, vivement.

Prenez garde ! Vous n’avez pas de gants !

Gabrielle, allant au-dessus de la table.

Vous avez raison. Où sont-ils les gants ?

Mongicourt, s’interposant.

Mais non ! Mais non, voyons !

Gabrielle, écartant Mongicourt et farfouillant sur la table, prenant la boîte et en tirant les gants.

Si ! Si ! Où sont-ils les gants ? Ah ! les voilà ! (Elle prend le gant de la main droite et l’enfile tout en redescendant à gauche du fauteuil.) Ah ! tu m’as trompée ! Ah ! tu as abusé de ma confiance ! Eh ! bien, tiens ! (Ayant pris un peu de champ, elle soufflette son mari du revers de la main droite. La figure de Petypon reste souriante et immobile.) Ah ! tu as une maîtresse ! Eh bien ! tiens ! (Nouveau soufflet du revers de la main droite.) Ah ! tu fais la fête ! Eh bien ! tiens ! tiens ! tiens !

Un soufflet, toujours du revers, à chaque « Tiens ! ».